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DBRS s’interroge à son tour sur SNC-Lavalin

Pour la deuxième fois en une semaine, une agence de notation s’interroge sur la gestion du risque chez SNC-Lavalin en raison de l’ampleur des coûts occasionnés par un projet problématique chez un client en Amérique du Sud.

L’agence torontoise DBRS a décidé de placer l’entreprise sous surveillance vendredi en soulignant qu’elle compte aborder le sujet lors de sa prochaine rencontre avec la direction de SNC-Lavalin afin d’obtenir des « éclaircissements » sur la façon dont elle réglera les lacunes.

La cote de SNC-Lavalin demeure à BBB, un niveau réservé aux titres obligataires dits « investissables », mais DBRS évoque des perspectives « négatives ».

Pour ajouter au spectre du procès criminel qui fait les manchettes, SNC-Lavalin a révélé en début de semaine que le projet minier en question pourrait mener à une perte de 350 millions seulement pour sa division mines et métallurgie au quatrième trimestre de 2018.

Ce problème mènera donc à une rentabilité réduite pour l’année dans son ensemble, a dit SNC-Lavalin, qui a dû se tourner vers ses prêteurs pour discuter de l’impact financier. Sa marge de crédit est de 1,8 milliard, et l’entreprise a affirmé qu’elle n’aura pas besoin de nouveaux capitaux propres.

Or le lendemain, l’agence Standard & Poor’s a réduit d’un cran la cote de SNC-Lavalin, la faisant passer de BBB à BBB-.

« Malgré les défis financiers, le niveau de liquidités de l’entreprise demeure positif », a écrit DBRS dans une note aux clients vendredi. Pour le moment, les procédures judiciaires concernant les activités passées de SNC-Lavalin en Libye ne justifient aucun changement à la cote de crédit, a ajouté l’agence.